Eaux dormantes

de Lars Norén

Extraits de presse

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« Avec Eaux dormantes, nous sommes ailleurs, de l’autre côté du miroir, et ne savons plus trop si les personnages réunis pour un dîner que l’on ne verra jamais sont passés de vie à trépas. Avec un très subtil doigté, Claude Baqué nous laisse dans l’incertitude. Les comédiens (étonnante et superbe distribution) jouent de tous les registres, passent imperceptiblement de l’un à l’autre. Avons-nous affaire à des morts, à des survivants ? S’ils sont des rescapés (tous sont enfants ou amis proches de déportés), après Auschwitz, après le World Trade Center, ils ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. C’est cela que Claude Baqué parvient à nous faire ressentir. »

Jean-Pierre Han, Témoignage Chrétien – 29 mars 2007

« Vertige. De digressions sur les voyages des uns et des autres en notations sur la musique de Bill Evans, le septuor d’acteurs, conduits par Claude Baqué, accomplit la prouesse de faire flotter ce vertige voulu entre ici et le territoire des ombres. »

Mathilde La Bardonnie, Libération – 4 juin 2007

« Sept contre l’évidence. Sept embarqués dans un étouffant huis-clos. Norén a lu ses classiques mais, chez lui, l’enfer n’est pas toujours les autres, l’enfer, c’est soi-même… et l’héritage de l’histoire. Ici, ce qui tient lieu d’armature dramatique, c’est la Shoah. Claude Baqué, qui met en scène la pièce, connaît très bien le monde sensible de Lars Norén. »

Armelle Héliot, Le Figaro – 12 juin 2007

« C’est là un partition troublante, poignante en creux, jouée par des comédiens à la présence convaincante laissant percevoir une direction d’acteur sinueuse. Dans ce moment de théâtre exigeant, soulignons encore la façon essentielle dont le décor et la lumière, dus à Matthieu Ferry, agissent en accord avec une mise en scène sobre. »

Aude Brédy, L’Humanité – 10 avril 2007

« Encore une fois, Lars Norén surprend et frappe fort. Il gomme la frontière entre les mondes vivants et celui des morts pour marteler les grands questionnements du temps présent : l’identité, la responsabilité, la mémoire. Il y a la perte du désir, il y a l’obsession et l’impossibilité de se souvenir, la persistance de l’abomination de l’holocauste. Le langage déborde, laisse affleurer les béances, les fractures intimes. Claude Baqué installe ce monde des ombres dans un no man’s land intemporel. »

Annie Chenieux,  Le Journal du Dimanche – 30 mai 2007

« La mise en scène de Claude Baqué, comme ses précédentes, est d’une remarquable précision et la direction d’acteurs a été menée au plus serré. »

Philippe du Vignal – les Lettres Françaises – mai 20007

« Ces Eaux dormantes du suédois Lars Norén envoûtent véritablement le spectateur, tant par le fond que par la forme. Une distribution éblouissante d’abord, avec Michel Hermon et Serge Maggiani en particulier, ensuite une mise en scène lumineuse de Claude Baqué pour ces ténèbres nordiques venues d’un autre monde… »

Yonnel Liégeois ,  La Nouvelle Vie Ouvrière – mai 2007

« L’étrangeté de ce spectacle rend captif, captive le spectateur. Le libère dans sa faculté de rêve et d’intelligence. »

Jean Grapin, Impact Médecine – 31 mai 2007

« Claude Baqué a adapté et mis en scène cette pièce longue à la construction complexe avec souplesse et talent, car les mouvements des personnages sont rares.

Jacques Portes – Historiens et Géographes – mai 2007

« (…) Dans ce magistral huis-clos, Lars Norén enclenche le processus de la perte qu’il décline sous toutes ses formes. Perte de la mémoire, de l’identité, des rêves, de la vie… Pour appuyer le texte écrit au cordeau, Claude Baqué a opté pour une mise en scène épurée, d’un esthétisme glaçant. Les décors et costumes reflètent le noir des douleurs si difficilement dicibles. Un remarquable travail. »

Dimitri Denorme, Pariscope – mai 2007

«  La mise en scène de Claude Baqué est allé dans le sens de l’abstraction et de la distanciation qui donnent au texte une résonance terrible et angoissante que la prestation hors pair des comédiens rend tangible. »

Martine Piazzon, Froggy’s Delight – 12 juin 2007

«… “Depuis que le genre humain est ce qu’il est, la barbarie est pérenne et n’a pas reculé d’un iota. Mais, par moments, ça et là, elle sommeille, elle germe, dans des eaux dormantes. En l’occurrence, on assiste à un dîner d’amis civilisés: psychiatre, avocats, journalistes, sensés se raconter leurs dernières vacances. Ils sont juifs et goys, parents ou proches de victimes du nazisme au siècle dernier. Entre amnésie et mémoire, entre absence et identité, entre anecdote et obsession, circulent, dans les Eaux dormantes les rhizomes de la cruauté humaine et de sa vanité universelle. Aucun auteur, à ce jour, n’est allé aussi loin que Lars Norén dans l’exploitation du labyrinthe à miroir qu’est l’âme humaine. Pour y mener le spectateur, il faut un metteur en scène à la hauteur, spécialement dans la direction des interprètes. C’est le cas avec Claude Baqué à Cergy-Pontoise. »

Jean-Marc Stricker, France-Musique – 10 mars 2007